Prétendant empêcher les attentats du FLN, le préfet de police Maurice Papon – condamné 30 ans plus tard pour crimes contre l’humanité entre 1942 et 1944 – ordonne le couvre-feu à la population d’origine algérienne vivant à Paris. Celle-ci organise une manifestation pacifique, hommes, femmes et enfants de concert, pour demander à ne pas être traités différemment des autres Français. La police réprime la manifestation de façon sauvage, en s’acharnant sur les manifestants jusque tard dans la nuit.

173 corps sont repêchés aux écluses de Suresnes et du Pecq. Charles de Gaulle, président à cette époque, balaie le crime d’un : « C'est regrettable mais secondaire. » Il faut attendre le 18 octobre 2012 pour qu’un autre président de la République, François Hollande, reconnaisse le crime. Il refuse cependant de présenter des excuses de la part de la France.

Sur l’air du chant des partisans, la chanson en appelle au même esprit de résistance que contre l’ogre nazi.