Paroles Valeriano Orobón Fernández, musique Ángel Miret (1933)
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Hymne de l'organisation anarcho-syndicaliste CNT (Confédération Nationale du Travail) pendant la guerre d'Espagne, ce chant est sans doute le chant anarchiste espagnol le plus connu. Il est l’adaptation en espagnol, par Valeriano Orobón Fernández, de la célèbre « Varsovienne ».

A las barricadas

Negras tormentas agitan los aires, Nubes oscuras nos impiden ver, Y aunque nos espere el dolor y la muerte, Contra el enemigo nos llama el deber.

El bien más preciado es la libertad, Luchemos por ella con fe y con valor Alza la bandera revolucionaria Que llevará al pueblo a la emancipación

En pie el pueblo obrero, a la batalla, ¡Hay que derrocar a la reacción! ¡A las barricadas! ¡A las barricadas! ¡Por el triunfo de la confederación!

Traduction

Aux Barricades

De noirs orages agitent les airs, De sombres nuages nous empêchent de voir, Et même si la douleur et la mort nous attendent, Le devoir nous appelle contre l’ennemi

Le bien le plus précieux est la liberté, Luttons pour elle avec foi et courage. Hisse le drapeau révolutionnaire Qui mènera le peuple à l’émancipation.

Debout, peuple ouvrier, à la bataille ! Il faut renverser la réaction. Aux barricades ! Aux barricades ! Pour le triomphe de la confédération !

Histoire

Écrite en 1933, A las barricadas est sans doute le chant anarchiste espagnol le plus connu. Durant la guerre d'Espagne, c'était l'hymne de la CNT, donc du peuple, en 1936.

La chansons originale s'appelle La Varsovienne. Il s'agit d'un chant ouvrier polonais qui a été très populaire en russie à partir de 1905. La rumeur veut que ce soit des anarcho-syndicalistes allemands qui l'ont importés en Espagne.

Toujours est-il qu'en 1933, le poète, traducteur, miliant anarchiste et syndical Valeriano Orobón Fernánez réécris les paroles de La Varsovienne qui devient sous sa plume Marcha triunfal avec comme sous-titre A las barricadas. Ángel Miret refait la musique. Le tout est publié en novembre 1933 dans le supplément de Tierra y Libertad de Barcelone. Le succès est immédiat, surtout chez les jeunes, et la chanson déclasse même le traditionnel "Hijos del pueblo."

Source