Paroles & musique Anna Marly, traduction Maurice Druon & Joseph Kessel (1943)
[RÉ]

Bien que créé à Londres par une artiste russe et des têtes pensantes, les résistants ont unanimement adopté ce chant comme emblème de leurs luttes, et l'ont utilisé, chanté ou sifflé comme signe de reconnaissance dans le maquis.

Le Chant des partisans

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme. Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes

Montez de la mine, descendez des collines, camarades Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite ! Ohé, saboteur, attention à ton fardeau : dynamite…

C’est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève…

Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute…

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne ? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ohé, partisan…