Je suis fille de
Je suis fille de marin qui traversa la mer ; Je suis fille de soldat qui déteste la guerre ; Je suis fille de forçat, criminel évadé ; Et fille de fille de Roy, trop pauvre à marier ;
Fille de coureur des bois et de contrebandier, Enfant des sept nations et fille d’aventurier, Métisse et sang-mélée, bien qu’on me l’ait caché ; C’est un sujet de honte, j’en ferai ma fierté. (bis)
Laï Laï Laï Laï Laï Laï…
Je suis fille d’Irlandais, poussée par la famine ; Je suis fille d’Ecossais, v’nue crever en usine ; Dès l’âge de 8 ans, 16 heures sur les machines ; Mais je sais que jamais je n’ai courbé l’échine. (bis)
Non je suis resté droite, là devant les patrons, Même le jour où ils ont passé la conscription. Je suis fille de paysans, et fille d’ouvriers, Je ne prends pas les armes contre d’autres affamés. (bis)
Laï Laï Laï Laï Laï Laï…
Ce n’était pas ma guerre, alors j’ai déserté ; J’ai fui dans les forêts et je m’y suis cachée ; Refusant de servir de chair à canon, Refusant de mourir au loin pour la nation. (bis)
Une nation qui ne fut jamais vraiment mienne, Une alliance forcée de misère et de peine, Celle du génocide des premières nations, Celle de l’esclavage et des déportations. (bis)
Laï Laï Laï Laï Laï Laï…
Je n’aime pas le lys, je n’aime pas la croix ; L’une est pour les curés, et l’autre est pour les rois. Si j’aime ce pays, la terre qui m’a vu naître, Je ne veux pas de dieux, je ne veux pas de maître, Je ne veux pas de dieu, je ne veux pas de maître. (bis) (Reprise en canon du dernier couplet)