Paroles Hirsh Glik (1943), musique reprise de Dimitri Pokrass
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Ce chant a été écrit en yiddish, la langue maternelle des juifs d'Europe de l'est (Ashkenazes), par Hirsh Glik en 1943 au ghetto de Wilno (aujourd'hui Vilnius, en Lituanie).

Cette chanson rend hommage à la mort héroïque de Vitke Kempner, une résistante qui participa à l'assaut contre un train transportant 200 soldats nazis, premier acte de sabotage victorieux de la résistance juive de Vilnius.

Partizanenlied

Zog niht keynmol az du gayst dem letzten veg, Ven himlen blayene farshteln bloye teg : Kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh, Es vet a poyk tun undzer trot : mir zaynen do ! Kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh, Es vet a poyk tun undzer trot : mir zaynen do !

Fun grinem palmenland biz land fun vaysen shney, Mir kumen un mit undzer payn, mit undzer vey : Un voo gefalen iz a shpritz fun undzer blut, Shprotzen vet dort undzer gevure, undzer mut. Un voo gefalen iz a shpritz fun undzer blut, Shprotzen vet dort undzer gevure, undzer mut.

Es vet di morgenzun bagilden undz dem haynt, Un der nechten vet farshvinden mitn faynt : Un oyb farzamen vet di zun in dem kayor, Vi a parol zol geyn dos leed fun door tzu door. Un oyb farzamen vet di zun in dem kayor, Vi a parol zol geyn dos leed fun door tzu door.

Dos leed geshriben iz mit blut und niht mit bly, S'iz nit keyn leedl fun a foygel oyf der fry : Dos hot a folk tzvishen falendike vent, Dos leed gezungen mit naganes in di hent. Dos hot a folk tzvishen falendike vent, Dos leed gezungen mit naganes in di hent.

Tau zog niht keynmol az du gayst dem letzten veg, Ven himlen blayene farshteln bloye teg : Kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh, Es vet a poyk tun undzer trot : mir zaynen do ! Kumen vet noch undzer oysgebenkte shuh, Es vet a poyk tun undzer trot : mir zaynen do !

Traduction

Chant des partisans

Ne dis jamais que c’est ton dernier chemin Malgré les cieux de plomb qui cachent le bleu du jour Car sonnera pour nous l’heure tant attendue Nos pas feront retentir ce cri : nous sommes là

Le soleil illuminera notre présent Les nuits noires disparaîtront avec l’ennemi Et si le soleil devait tarder à l’horizon Ce chant se transmettra comme un appel

Ce chant écrit avec du sang et pas de l’encre Ce n’est pas le chant d’un oiseau en liberté : Un peuple, entouré de murs qui s’écroulent, L’a chanté un fusil à la main

Du vert pays des palmiers au pays des neiges blanches Nous arrivons avec nos souffrances et nos douleurs Et là où est tombée la plus petite goutte de sang Jailliront notre héroïsme et notre courage

C’est pourquoi ne dis jamais…

Histoire

Ne dit jamais, a été écrit en yiddish, la langue maternelle des juifs d'europe de l'est (Ashkenazes), par Hirsh Glik en 1943 au ghetto de Wilno (aujourd'hui Vilnius, en Lituanie).

L'auteur est né en 1920, à Vilnius. Lors de la destruction finale du ghetto (le 23 septembre 1943), il a été déporté dans un camp de concentration Estonien, d'où il parvint à s'évader en 1944 alors que les Soviétiques approchaient, puis tenta de rejoindre la Résistance. Il disparût alors, probablement assassiné par les nazis.

Cette chanson rend hommage à la mort héroïque de Vitke Kempner, une Résistante qui participa à l'assaut contre un train transportant 200 soldats nazis, premier acte de sabotage victorieux de la Résistance Juive de Vilnius.