Né dans les foires du XVIIIe siècle, le Père Duchesne est un personnage fictif, représentant l'homme du peuple toujours empressé à dénoncer abus et injustices à travers plusieurs pamphlets.

Le journal

C'est également et surtout le nom d'un journal qui fit plusieurs fois son apparition durant l'histoire. Publié d'abord durant la Révolution française, puis au XIXe siècle et XXe siècle.

"Le père Duchesne" est, sous la Révolution française, l'organe de presse des hébertistes dont le principal rédacteur a été Jacques Hébert. Le numérotage du journal commença au premier numéro de janvier 1791. Il est alors tiré tous les trois jours à 5000 exemplaires.

"Le père Duchêne" est le titre qui a reparu au XIXe siècle, notamment pendant la Révolution de 1848 et la Commune. Durant cette dernière, Maxime Vuillaume en sera l'un des principaux rédacteurs.

"Le Fils du Père Duchêne Illustré" réaparait le 1er Floréal 79 (21 avril 1871) pendant 10 numéros. Le dernier numéro qui a paru le 4 Prairial 79 (24 mai 1871) pendant la Semaine sanglante représentant même le départ de la Commune.

Il est également un journal satirique de la Résistance intérieure française.

La chanson

C'est un indicateur de police qui mentionne pour la première cette chanson comme ayant été chantée par l'internationaliste François Dumartheray le 28 décembre 1878 lors d'un diner à Genève entre réfugiés de la commune de Paris.

Selon toute vraissemblance les quatre premiers couplets dateraient du directoire tandis que les deux derniers auraient été composés lors de l'insurection de 1848.

Ravachol chantait cette chanson en montant sur la guillotine le 11 juillet 1892 dans la prison de Montbrison. L'éxécution interrompit Ravachol à la fin de l'avant-dernier couplet. On y retrouve, à traver la référence à au Père Duchesne et à Marat, l'évocation des revendications sociales des Enragés et des bras-nus de la Première Révolution Française. Les travailleurs qui se dressent contre la société de classes y désignent encore leurs ennemi, voués à la lanterne, sous les seules figures traditionnelles du propriétaire et du prêtre.