VICTOR JARA (1932 - 1973) chanteur, auteur et compositeur populaire chilien. Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne, contestent la guerre du Viêt Nam rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines "Corrido De Pancho Villa", "Camilo Torres", "Zamba del Che" mais aussi au peuple et à l'amour.

Le jour du coup d'Etat de Pinochet, Victo Jara est enlevé par les militaires et transféré au Stade National en compagnie d'autres militants pro-Allende. On le tortura en lui coupant les doigts et la langue, ceci symboliquement pour qu'il ne puisse plus chanter ou propager des idées allant en l'encontre de la dictature de Pinochet; il meurt ensuite criblé de balles, quelques jours avant son 41ème anniversaire. Son corps rejoindra celui de tous les anonymes massacrés durant la répression.

La « Plegaria a un labrador » est appel aux paysans, qui cultivent la terre avec leurs mains et produisent leurs fruits, pour qu'ils se joignent avec leurs frères dans la lutte pour une société juste.

Sa forme qui rappelle le «notre père» est un reflet de l'intérêt de Victor pour la poésie et les valeurs humanistes de la Bible, dans une époque où la compréhension s’était accrue entre les catholiques progressistes et les marxistes en Amérique latine.