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histoire
Posted mardi 15 avril 2014 à 20:17
Chant écrit durant la répression de la Commune de Paris. La Semaine Sanglante, du 20 au 27 mai 1871, fit plus de 30 000 morts.
La Semaine sanglante
Sauf des mouchards et des gendarmes, On ne voit plus par les chemins Que des vieillards tristes aux larmes, Des veuves et des orphelins. Paris suinte la misère, Les heureux mêmes sont tremblants. La mode est aux conseils de guerre Et les pavés sont tout sanglants.
Oui mais ! Ça branle dans le manche, Les mauvais jours finiront. Et gare à la revanche ! *Quand tous les pauvres s’y mettront.* (bis)
On traque, on enchaîne, on fusille Tous ceux qu’on ramasse au hasard. La mère à côté de sa fille, L’enfant dans les bras du vieillard. Les châtiments du drapeau rouge Sont remplacés par la terreur De tous les chenapans de bouge, Valets de rois et d’empereurs.
Oui mais…
Demain les gens de la police Refleuriront sur les trottoirs, Fiers de leurs états de service Et le pistolet en sautoir. Sans pain, sans travail et sans armes, Nous allons être gouvernés Par des mouchards et des gendarmes, Des sabre-peuple et des curés.
Oui mais…
Le peuple au collier de misère Sera-t-il donc toujours rivé ? Jusques à quand les gens de guerre Tiendront-ils le haut du pavé ? Jusques à quand la sainte clique Nous croira-t-elle un vil bétail ? À quand enfin la République De la justice et (du/sans) travail ?
Oui mais…
semaine sanglante basse.mid semaine sanglante medium.mid semaine sanglante aigu.mid
Chanson écrite pendant la répression de la Commune qui fit plus de 30 000 morts
Écrits hostiles a la commune
Anatole France :
"Enfin le gouvernement du crime et de la démence pourrit à l'heure qu'il est dans les champs d'exécution."
Gustave Flaubert :
"Je trouve qu'on aurait dû condamner aux galères toute la Commune et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l'humanité. On est tendre pour les chiens enragés, et point pour ceux qu'ils ont mordus."
Alexandre Dumas fils
À propos du peintre Gustave Courbet (communard)
"De quel accouplement fabuleux d'une limace et d'un paon, de quelles antithèses génésiaques, de quel suintement sébacé peut avoir été générée cette chose qu'on appelle Gustave Courbet ? Sous quelle cloche, à l'aide de quel fumier, par suite de quelle mixture de vin, de bière, de mucus corrosif et d'oedème flatulent a pu pousser cette courge sonore et poilue, ce ventre esthétique, incarnation du Moi imbécile et impuissant."
Le même à propos des femmes de la Commune
"Nous ne dirons rien de leurs femelles par respect pour les femmes à qui elles ressemblent - quand elles sont mortes."
Edmond de Goncourt :
"A toutes les fenêtres, les drapeaux tricolores ; sur toutes les voitures, des drapeaux tricolores. Les soupiraux de cave de toutes les maisons fermés et maçonnés. Sur les pavés qu'on replace, l'essaim des Parisiens, reprenant en habits de voyage la possession de leur ville."
"C'est bon. Il n'y a eu ni conciliation ni transaction. La solution a été brutale. Ç'a été de la force pure. La solution a retiré les âmes des lâches compromis. La solution a redonné confiance à l'armée, qui a appris, dans le sang des communeux, qu'elle était encore capable de se battre. Enfin, la saignée a été une saignée à blanc ; et les saignées comme celle-ci, en tuant la partie bataillante d'une population, ajournent d'une conscription la nouvelle révolution. C'est vingt ans de repos que l'ancienne société a devant elle, si le pouvoir ose tout ce qu'il peut oser en ce moment." (Journal, mercredi 31 mai 1871)
Emile Zola :
"Le bain de sang que [le peuple de Paris] vient de prendre était peut-être d'une horrible nécessité pour calmer certaines de ses fièvres. Vous le verrez maintenant grandir en sagesse et en splendeur."
Maxime Ducamp :
"Le sexe faible fit parler de lui, et pour faire suite au Mérite des femmes, on pourrait écrire un livre curieux : Du rôle des femmes pendant la Commune. Le récit de leurs sottises devrait tenter le talent d'un moraliste ou d'un aliéniste. Elles avaient lancé bien autre chose que leur bonnet par-dessus les moulins ; tout le costume y passa. Celles qui se donnèrent à la Commune - et elles furent nombreuses - n'eurent qu'une seule ambition : s'élever au-dessus de l'homme en exagérant ses vices. Elles furent mauvaises. Utilisées par la police des Rigault et des Ferré, elles se montrèrent impitoyables dans la recherche des réfractaires qui se cachaient pour ne point servir la Commune. Comme "ambulancières", elles abreuvèrent les blessés d'eau-de-vie, sous prétexte de les "remonter", et poussèrent dans la mort bien des malheureux qu'une simple médication aurait guéris. Dans les écoles où elles s'installèrent, elles apprirent aux petits enfants à tout maudire, excepté la Commune. Du haut de la chaire des églises converties en clubs, elles se dévoilèrent ; de leur voix glapissante, au milieu de la fumée des pipes, dans le bourdonnement des hoquets, elles demandèrent "leur place au soleil, leurs droits de cité, l'égalité qu'on leur refuse" et autres revendications indécises qui cachent peut-être le rêve secret qu'elles mettaient volontiers en pratique : la pluralité des hommes.
[...] Ces évadées du dispensaire parlaient de Jeanne d'Arc, et ne dédaignaient pas de se comparer à elle. La Commune, sans trop s'en douter, aida à ce soulèvement féminin qui vidait les maisons à gros numéro au détriment de la santé publique et au profit de la guerre civile."