Paroles & musique Yves Jamait (2005)
[SI]

Y’en a qui…

Le matin, quand je me réveille, J’ai du mal à quitter Morphée Pour aller justifier la paye Que mon patron peut s’octroyer.

Ça n’est pas vraiment que je tienne À continuer de l’engraisser ; Mais aussi p’tite que soit la mienne, de paye, J’en ai besoin pour bouffer.

Je fais des trous dans ma ceinture, Un par jour, pour mieux gérer Le minimum que cette enflure Se croit obligé d’me céder.

Y’en a qui s’ront jamais dans la merde, Y’en a qu’auront jamais d’problèmes, Et ce sont souvent ceux-là même Qui nous dirigent et qui nous gouvernent.

Je le croise, devant l’usine, Dans sa belle BMW, Dans sa Porsche ou bien son Alpine Suivant ce qui l’a motivé.

Moi je gare mon vélo Depuis qu’ils ont décidé, Afin de relancer l’marché d’l’auto, D’interdire aux poubelles de rouler.

Il a les fringues toujours impec’, Les mains propres et jamais tachées. Moi, mes paluches, je bosse avec Et mes neurones sont élimés.

Y’en a qui…

Il a des potes en politique : Des plantes grasses à arroser De celles qui jamais ne lui piqueront Le cœur de son chéquier.

Ils ont le cumul sympathique De maire et de député. Ils ont la morale cathodique Et le chômage suranné.

Et peu importe l’ascenseur Qu’ils aiment à se renvoyer, Peu importe puisque l’erreur C’est qu’on est trop dans l’escalier.

Y’en a qui…

Combien de temps encore, va-t-on se laisser faire ? Combien de temps encore, sans rien faire ?

Y’en a qui s’ront bientôt dans la merde, Y’en a qu’auront de gros problèmes, Et bien sûr ce sont ceux-là même Qui nous dirigent et qui nous emmerdent !

On les mettra bientôt dans la merde !